Libéralisation de l’espace audiovisuel en Côte d’Ivoire : Quel avenir pour la RTI ?

Publié le par Denis-Zodo

rti tv

Sauf cataclysme, l’espace audiovisuel ivoirien  va présenter une nouvelle configuration. Il est annoncé dans les prochains mois, l’arrivée de nouvelles chaines de Télévision. Point, n’est besoin de souligner que cette nouvelle donne va créer une concurrence accrue dans l’espace audiovisuel ivoirien. Evidemment, le numérique va jouer un rôle prépondérant dans cette bataille qui s’annonce à l’horizon.

Le numérique, Internet et les nouveaux usages qui en découlent transforment beaucoup l'industrie télévisuelle  qui est en train également de s'apprêter  à vivre une vraie révolution. La question fondamentale réside en, comment accompagner un public adoptant quotidiennement de nouveaux usages dans la consommation des programmes, de l’information, des divertissements...?   Quels défis relever face à l’arrivée de nouvelles chaînes gratuites et des géants de l’Internet qui investissent aussi dans les contenus audiovisuels ?   Quelles opportunités doivent être saisies aujourd’hui pour inventer les programmes de demain ?   Quels leviers structurels du groupe doivent être actionnés pour relever ces défis malgré de nouvelles contraintes budgétaires ? Autant de  questions qui attendent des éléments de réponses.

Des difficultés  qui attendent la RTI

Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960, la volonté politique incarnée par le parti unique a imposé une seule chaîne de  Télévision et de  Radio. Cet état de fait est la résultante soit d’un manque de moyens financiers soit de volonté politique. Toujours est-il que les populations ivoiriennes aussi bien urbaines que rurales se sont accommodées à cette situation. Entretemps, les téléspectateurs ivoiriens sont devenus de plus en plus exigeants  face à la montée en puissance des nouveaux moyens de communication, tels les médias sociaux (facebook, washap, Twitter, Messenger…) Cette révolution  s’inscrit dans une démarche ouverte et connectée qui renforce sa proximité avec ses publics. La question qui mérite d’être posée est de savoir si la Radio Télévision Ivoirienne(RTI) pourra résister à cette concurrence qui s’annonce tel un ouragan. Vu que ces nouveaux  vecteurs de communication qui caressent le secret espoir  d’occuper une place de choix dans cet univers, ne lésineront pas sur les moyens financiers et humains, il va s’en dire que de réelles difficultés se présentent à la RTI  qui malheureusement depuis des décennies n’a pas fait sa mue  et continue d’offrir  du réchauffé aux téléspectateurs. Et dire que les populations sont obligées de payer sur chaque facture de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) une somme  de 2000FCFA par mois comme redevance. Face à ce que certains observateurs qualifient de la mort programmée de la RTI, l’alternative qui se présente aux responsables est désormais de rectifier le tir en mettant d’une part  plus de moyens humains et financiers  pour garantir des programmes alléchants et attractifs susceptibles de capter un public plus large et d’autre part créer des conditions d’une saine concurrence. C’est seulement à ce prix que la RTI, la chaîne  publique ivoirienne pourra se réconcilier avec son public.

Publié dans Communication

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