Le réchauffement climatique/ Cause de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire
A peine la Cop21 signée que certaines régions, notamment l’Afrique commencent à sentir les conséquences du réchauffement climatique. En Côte d’Ivoire, l’absence de pluie crée une situation de psychose de pénurie alimentaire. Déjà, sur les marchés, les denrées alimentaires connaissent une hausse vertigineuse au niveau des prix. Conséquence, le mécontentement généralisé des populations qui ont aussitôt interpellé les autorités gouvernementales. Répondant au cri de cœur des populations, le 01 mai 2016, le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, tout en reconnaissant cette situation déplorable a dénoncé des cartels au niveau de la commercialisation des denrées alimentaires. Pour autant, avait-il promis de prendre toutes les dispositions nécessaires pour les démanteler afin de résorber définitivement ce problème de la flambée des prix des denrées alimentaires. S’il est vrai que cette situation de la hausse des prix sur le marché est le fait des cartels, il n’en demeure pas moins que le véritable problème est celui de la sécheresse qui menace dangereusement la culture des denrées alimentaires. En effet, l’absence de pluie dans les zones de production des aliments de grande consommation entraîne automatique la pénurie sur les marchés, d’où l’augmentation anarchique des prix, qui le plus souvent ne sont pas à la bourse des populations. L’on a encore en mémoire l’inquiétude des africains, notamment du représentant tchadien qui avait tiré la sonnette d’alarme. « Il n'y a plus d'hommes sur place, il n'y a que des femmes et des enfants. Les hommes sont en ville, dans la capitale, en train de faire un travail qui n'est pas de l'agriculture et laissent sur place femmes et enfants avec strictement rien à manger. Les femmes qui veulent faire du maraîchage, elles le font une fois sur deux. Il n'y a pas d'eau. Les femmes se réveillent le matin pour aller chercher cette eau et reviennent cinq ou six heures après. Là-bas, c'est le désert à 100 %. » A martelé la représentante de l’association pour la promotion des femmes et filles du Grand Kanem. D’ailleurs, certains chefs d’Etat ont indiqué que le réchauffement climatique favorise en partie la montée du terrorisme en Afrique. Prenant le cas du Nigeria, où le groupe terroriste Boka Haram règne en maître, les Africains ont dit ceci : « L'exode rural aidant, Boko Haram a trouvé un terrain propice pour infiltrer les jeunes et essayer de les enrôler, de leur faire un lavage de cerveau [en profitant] de cette population démunie. » Point n’est besoin de souligner que le rapport annuel qu’établit depuis 2008 le cabinet britannique Maplecroft sur la vulnérabilité des pays et des villes au réchauffement climatique révèle que le continent africain est très vulnérable au réchauffement climatique.