Après le sommet du G20/Voici les conséquences du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris

Publié le par Denis-Zodo




 

https://us.123rf.com/450wm/tomwang/tomwang1207/tomwang120700011/14349760-raffinerie-de-fum-e-et-le-concept-du-r-chauffement-climatique.jpg?ver=6 Après l’annonce par Donald Trump le  jeudi 1er juin 2017 du retrait  des Etats-Unis  de l'accord de Paris sur le climat, ses pairs européens, asiatiques et africains ont pris acte de sa décision  les 7 et 8 juillet dernier à la faveur du sommet du G20 à Berlin en Allemagne. Les conséquences d’une telle décision sont entre autres, la hausse des températures, l’énervement de partenaires diplomatiques des USA sans oublier la mauvaise opération économique inévitable.

Pour rappel, conclu en décembre 2015 à Paris  par plus de 190 pays sous l'égide de l'ONU, la Cop 21 caresse le secret espoir de  limiter la hausse des températures mondiales en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Car point n’est besoin de dire que cette pollution a de graves conséquences écologiques. Telles, celles rappelées  par "Europe 1", indiquant” la quantité de gaz à effet de serre pourrait augmenter de 3 milliards de tonnes d'équivalent CO2 par an, d'ici à 2030, en cas de retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris. Le pays serait alors responsable d'une hausse de 0,3 degré sur les 3 degrés globalement prévus par les scientifiques”.
A cela, il faut ajouter qu’outre, la hausse des températures dont le pays serait directement responsable, le retrait du deuxième pollueur mondial représente un très mauvais exemple à d'autres pays.  Que dire des efforts promis par les autres pays? Rien. Sinon si  les Etats-Unis ne fournissent pas les 3 milliards de dollars promis, certains  pays en développement ne seront probablement pas en mesure de tenir leurs engagements et verront leurs difficultés accroître. Toutefois, en dépit de cette décision irresponsable et inexplicable de Donald Trump, il reste tout de même une lueur d’espoir. En effet, plusieurs États américains (Californie, New-York) ont affiché leur intention de poursuivre leurs programmes de réduction des émissions provenant des centrales électriques et des véhicules, même en cas de retrait fédéral.

 

La réaction des autres grandes puissances

Pour porter la réplique à la décision de Trump,  plusieurs grandes puissances (dont l'Union européenne, la Chine et l'Inde) ont  promis continuer leurs efforts, peu importe la décision des Etats-Unis. "A court terme, [le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le climat] pourrait avoir un effet coup de fouet" positif sur les autres pays, prédit même Luke Kemp, un expert en politique climatique interrogé par le "New York Times". Évidemment, cette décision de Trump n’a pas que des conséquences écologiques. Elle implique également des conséquences diplomatiques.

Les conséquences diplomatiques

Point n’est besoin de rappeler que l'annonce d'un retrait de l'accord par les Etats-Unis, moins de deux ans après sa conclusion, est un très mauvais signal envoyé aux partenaires du pays. Parce que selon un diplomate américain à la retraite, interrogé par le New York Times "le succès de la  politique étrangère américaine – en termes commercial, militaire et dans d'autres types de négociation – dépend de sa crédibilité”. Une autre conséquence et non des moindres, est que certains pays pourraient même imposer une taxe carbone sur les produits qu'ils importent des Etats-Unis. Le montant de celle-ci serait calculé au prorata de la pollution carbone associée à la production de chaque bien.Une autre conséquence non moins négligeable est celle qui est économique.

 Les conséquences économiques

Le traité de Paris n'étant pas contraignant pour ses signataires, le pays ne payera aucune pénalité en cas de retrait. Mais il pourrait malgré tout réaliser une mauvaise affaire sur le plan économique. C'est l’avis  des dirigeants d'Apple, Microsoft, Google et d'autres grandes entreprises américaines, qui ont adressé un courrier à Trump fin avril, lui demandant de rester dans l'accord de Paris. L’argument avancé par ces derniers est que le traité permet de "créer des emplois [dans le domaine des technologies propres], des marchés et de la croissance", non sans souligner: "Les intérêts économiques américains sont mieux servis par un cadre stable, qui facilite une réponse généralisée qui soit efficace et mesurée. Nous pensons que l'accord de Paris fournit un tel cadre." D’ailleurs, selon "Sciences & Avenir", près de 3 millions d'Américains travaillent dans les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les économies d'énergie. "En comparaison, l'extraction du gaz et du pétrole emploie 177.000 personnes et le charbon 50.000", relève le magazine. 

S’il est vrai que le retrait des USA de l’accord de Paris n’est pas une catastrophe en soi, il n’en demeure pas moins qu’il oblige  les pays signataires, à s'acquitter de 3 milliards de dollars supplémentaires (la contribution des Etats-Unis) sur les 100 milliards prévus (89 milliards d'euros) pour les pays en développement à partir de 2020.



 

Publié dans Environnement

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