La moralisation de la vie publique : Un impératif économique et social pour les Ivoiriens.

Publié le par Denis-Zodo

L’Etat de droit dans le monde des affaires et dans l’administration, la transparence et la qualité des services publics sont incontournables pour la recherche de la paix et du développement durables. Ce sont des problèmes de gouvernance qui nécessitent une prise en compte afin d’inspirer la confiance de la population et de la communauté internationale. Aujourd’hui, ces choses ne semblent pas être vues comme une priorité par le camp du chef de l’Etat. Il a intégré, sans motif valable, des personnes indexées dans le scandale des déchets toxiques, qui a entraîné de nombreuses victimes à Abidjan. Fort de la portée de cette question, il apparaît nécessaire que les Ivoiriens s’approprient la moralisation de la vie publique en Côte d’Ivoire.

 

Mais, comment cela peut-il se faire ?

 

On a vu naître plusieurs ONG de Droit de l’Homme dans ce pays, mais celles qui agissent spécifiquement dans le domaine de la fraude et la mauvaise gestion des affaires sont rares. Il existe certes des ONG internationales, telle que Transparency International qui trouble quelque fois le sommeil des mauvais gestionnaires et  celui des fraudeurs, mais les organisations locales ont peur de décrier les actions des autorités politiques qui plongent toute la population dans le désarroi et la mort.

Il faut qu’en Cote d’Ivoire le bien public et le bien de tous soient respectés. Par-dessus tout, le respect de la personne humaine doit etre un impératif dans l’exercice de toute activité comme le consacre notre constitution.

Si les derniers sont bien gérés et entretenus, le pays ira de l’avant et connaîtra la paix et la prospérité. C’est pourquoi, il apparaît opportun de créer un cadre d’action et de synergie pour une base de moralisation de la vie publique en Côte d’Ivoire. Il s’agit de mettre en place une coalition ou une plate forme des organisations intervenant dans le cadre général de la bonne gouvernance.

Cette structure se donnera pour mission de sensibiliser, d’informer, d’éduquer et de mener d’autres actions spécifiques en faveur de la moralisation de la vie publique ivoirienne.

Cette action de grande portée sociale entreprendra la promotion des valeurs à la base de la moralisation de la vie publique. Elle sensibilisera les citoyens à travers des exemples tirés de la réalité nationale sur les conséquences des différents phénomènes de manquement à l’éthique en se mobilisant autour des thèmes comme le civisme, la transparence, le respect d’autrui, la suprématie du droit, l’égalité des chances, l’intégrité, le bon usage des ressources nationales et leur protection. Les moyens utilisés sont les spots télévisuels, les messages radio et les annonces presse et un peu plus tard, l’enseignement à l’école de ces valeurs. Nous devons préserver la culture et l’éthique du service public par une élite administrative imprégnée des valeurs de compétence, de probité, de mérite et de dévouement à la chose publique. Cette élite qui doit être à l’abri de toute sorte de pression et des réseaux de favoritisme, de népotisme, de corruption et d’abus de pouvoir doit être sensibilisée et soutenue.

Désormais, il faudrait éviter qu’une position politique ou administrative soit mise à profit pour obtenir des avantages pour soit-même ou pour les siens au mépris du mérite.

 

Mais, pour faire régner la fermeté, il faut récompenser ceux qui ont agi dans le respect de ces prescriptions et se sont distingués par des actions encourageantes.

 

Cependant, pour la réussite d’une telle initiative, il faut adopter des moyens de contrôles administratifs et judiciaires. Elaborer de nouveaux instruments et créer des organes d’exécution des politiques publiques en associant parallèlement le secteur privé, la société civile et les élus. Cette entreprise doit faire l’objet d’un projet à laquelle adhère l’Etat et des personnes privées. Sa mise en œuvre doit se faire dans un cadre participatif et intéressé.

Par ailleurs, il faut rendre le climat propice à l’investissement, à l’emploi des jeunes et à permettre une gestion moderne des dossiers de financement avec les garanties. Pour ce faire, il faut assainir l’environnement par la lutte contre la fraude et la corruption. La lutte contre la fraude et la corruption doivent se faire dans une approche moderne et participative. Pour réussir cela, il faut sensibiliser les citoyens sur les méfaits de la corruption et sur la mobilisation pour la lutte en faveur de la moralisation de la vie publique. Il faut aussi mener une large diffusion des dispositions législatives et réglementaires en vigueur sur lesquelles les citoyens et les entreprises peuvent s’appuyer pour mieux se protéger contre tout abus. Mais, tout ceci ne peut se dérouler objectivement sans le renforcement de l’Etat de droit.  C’est pourquoi, il faut améliorer l’environnement de l’entreprise par des reformes du cadre institutionnel et juridique consacrant cet Etat de droit et mettre en œuvre les mesures à caractère administratif et judiciaire pour renforcer la suprématie du droit et l’obligation de rendre compte.

 

Enfin, il faut simplifier les procédures administratives pour consacrer la transparence et la célérité dans les rapports entre l’administration, l’entreprise et les citoyens.

 

La structure en charge de la moralisation de la vie publique doit être vue comme un cadre de concertation et de sensibilisation qui doit viser le maximum de synergie entre l’administration, les entreprises et la société civile en générale, en vue d’une action collective et d’une mobilisation plus large en faveur de la moralisation de la vie publique. Cela doit concerner tous les Ivoiriens qui souhaitent le développement du pays.

C’est le moment d’aider les décideurs à s’orienter dans l’intérêt du peuple au cas où ils en sortaient. Nous voulons aller de l’avant en abandonnant les considérations personnelles pour épouser des considérations collectives et pertinentes tout en privilégiant la valeur humaine. Cette réflexion doit être analysée comme une piste pour asseoir une structure fiable et solide profitable à tous les Ivoiriens. C’est pourquoi, il faut le récupérer et l’amender sans parti pris ni faux-fuyants.

Si on cherche un peu loin, il ressort que la guerre a eu lieu parce que cela n’existait pas. Le laisser-aller et le laisser-faire souvent sous les auspices des visions obscures ont prédisposé notre pays à cette malheureuse situation.

Amis, frères et sœurs ivoiriens, nous pouvons ensemble bâtir une unie et prospère grâce à nos contributions dans la formation de la nouvelle Côte d’Ivoire dont la charpente doit être solide.

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Economie

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