Situation sociopolitique en Côte d'Ivoire/ pourquoi et comment, sommes- nous arrivés à cette situation ?

Publié le par Denis-Zodo

Situation sociopolitique en Côte d'Ivoire/ pourquoi et comment, sommes- nous arrivés à cette situation ?

La mutinerie déclenchée en Côte d'Ivoire depuis quelque temps suscite des
interrogations, les unes aussi révélatrices que les autres. Tant la
radicalisation de la position des soldats mutins( chacun des 8500 soldats
réclame 12 000 000fcfa au pouvoir public ivoirien ) exacerbe non seulement les
populations mais aussi traduit un malaise persistant entretenu également
par la grève des fonctionnaires aux conséquences imprévisibles. Décryptage.

Dans un pays, quand des militaires de rang n'obéissent plus à leur
hiérarchie et qu’ils envahissent les rues avec des armes
il y a, certes, une exaspération pour un problème qui tarde à être réglé,
mais aussi un danger pour l'ordre constitutionnel et l'État de droit. C'est
d'ailleurs pour cette raison qu'il faut craindre le pire au regard du
malaise sociale qui va crescendo. Officiellement, la cause directe de ce
coup d’éclat est, à la fois, le non-paiement des primes promises et la
détérioration des conditions de vie et de travail des hommes de rang. A
l'analyse, cette question du paiement des primes est récurrente en Afrique
subsaharienne. A maintes reprises, des situations similaires liées à des
paiements de primes se sont posées. Des militaires, ayant opéré au sein des
missions onusiennes et africaines de maintien de la paix, se prolonge par
des mouvements d’humeur, plus ou moins violents. A cause justement, du
comportement à tout le moins méprisant des officiers à l'endroit des
soldats de rang. Les premiers cités officiers) refusant de dire la vérité
aux autorités.

Des conséquences sur l'environnement des affaires...

La répétition des mouvements d’humeur des militaires n’est pas sans
conséquences sur le climat des affaires. En plus de miner l'autorité du
chef de l’État et du gouvernement elle peut ouvrir la voie à d'éventuels
putschs. N'est- ce d'ailleurs pas pour cette raison que le président
Alassane Ouattara a réagi avec célérité et fermeté? Il a rapidement donné
son accord « à la prise en compte » des revendications des manifestants. La
notion de « prise en compte » fera certainement l’objet de la plus grande
attention des militaires en colère. De fait, cette situation est la
conséquence du retard mis par le chef de l'État pour la reconstruction
d’une véritable armée nationale.

La cherté de la vie, une des raisons de la montée du mécontentement

S'il est vrai que la Cote d'Ivoire connait une croissance macroéconomique
enviable, avec une croissance qui se situe à un peu plus de 8%, une
consommation des ménages et des investissements en progression et des
recettes fiscales qui témoignent de la vitalité de l’économie domestique,
il n'en demeure pas moins qu'une grande partie de la population ne voit pas
une amélioration de ses conditions de vie, même si le Smig est l’un des
plus hauts d’Afrique subsaharienne, avec près de 60 000 FCFA mensuels.
Nombre de citoyens ivoiriens se sentent abandonnés par les pouvoirs
publics, d'où la montée des mécontentements.

Le feu couvait sous la cendre

Le mécontentement des militaires n'est que l'extériorisation de plusieurs
foyers de revendications. Pour preuve, le référendum constitutionnel a
certes été adopté largement, mais avec un taux de participation à peine
supérieur à 44%. Idem pour les élections législatives qui ont enregistré
un taux de participation inquiétant de 35 %. Point n'est besoin de dire que
la faible mobilisation citoyenne n’a pas empêché une forte progression des
indépendants. La grève des
fonctionnaires pour dénoncer les sacrifices qui leur sont demandés et la
détermination des étudiants a tout mettre en œuvre pour faire aboutir
leurs revendications montrent que ce mécontentement généralisé persistait.
Avec la montée du mécontentement généralisé, le président Alassane Ouattara
doit savoir que si les bons résultats économiques sont nécessaires pour
le développement économique et social d’un pays, ils ne sont pas suffisants
pour éviter une crise politique majeure. Pour ce faire, l’ancien Directeur
général adjoint du FMI doit également savoir et accepter que son
gouvernement et lui doivent écouter les cris de la rue, surtout lorsqu’ils
viennent de militaires. Au demeurant, le nouveau Premier ministre Amadou
Gon Coulibaly semble avoir compris qu'il a intérêt à ne pas se focaliser
que sur les seuls indicateurs macroéconomiques et financiers mais plutôt
se pencher sur les problèmes qui intéressent le quotidien des Ivoiriens.
Raison pour laquelle, après les événements de lundi qui ont poussé les
élèves à descendre dans les rues, il a promis apporter des réponses aux
préoccupations des fonctionnaires grévistes dès jeudi 19 janvier prochain. Situation sociopolitique en Côte d'Ivoire/ pourquoi et comment, sommes-
nous arrivés à cette situation ?

La mutinerie déclenchée en Côte d'Ivoire depuis quelque temps suscite des
interrogations, les unes aussi révélatrices que les autres. Tant la
radicalisation de la position des soldats mutins( chacun des 8500 soldats
réclame 12000fcfa au pouvoir public ivoirien ) exacerbe non seulement les
populations mais aussi traduit un malaise persistant entretenu également
par la grève des fonctionnaires aux conséquences imprévisibles. Décryptage.
Dans un pays, quand des militaires de rang n'obéissent plus à leur
hiérarchie et qu’ils envahissent les rues avec des armes il y a, certes, une exaspération pour un problème qui tarde à être réglé, mais aussi un danger pour l'ordre constitutionnel et l'État de droit. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il faut craindre le pire au regard du
malaise sociale qui va crescendo. Officiellement, la cause directe de ce
coup d’éclat est, à la fois, le non-paiement des primes promises et la
détérioration des conditions de vie et de travail des hommes de rang. A
l'analyse, cette question du paiement des primes est récurrente en Afrique
subsaharienne. A maintes reprises, des situations similaires liées à des
paiements de primes se sont posées. Des militaires, ayant opéré au sein des
missions onusiennes et africaines de maintien de la paix, se prolonge par
des mouvements d’humeur, plus ou moins violents. A cause justement, du
comportement à tout le moins méprisant des officiers à l'endroit des
soldats de rang. Les premiers cités ( officiers) refusant de dire la vérité
aux autorités.

Des conséquences sur l'environnement des affaires...

La répétition des mouvements d’humeur des militaires n’est pas sans
conséquences sur le climat des affaires. En plus de miner l'autorité du
chef de l’État et du gouvernement elle peut ouvrir la voie à d'éventuels
putschs. N'est- ce d'ailleurs pas pour cette raison que le président
Alassane Ouattara a réagi avec célérité et fermeté? Il a rapidement donné
son accord « à la prise en compte » des revendications des manifestants. La
notion de « prise en compte » fera certainement l’objet de la plus grande
attention des militaires en colère. De fait, cette situation est la conséquence du retard mis par le chef de l'État pour la reconstruction d’une véritable armée nationale.

La cherté de la vie, une des raisons de la montée du mécontentement

S'il est vrai que la Cote d'Ivoire connait une croissance macroéconomique
enviable, avec une croissance qui se situe à un peu plus de 8%, une
consommation des ménages et des investissements en progression et des
recettes fiscales qui témoignent de la vitalité de l’économie domestique,
il n'en demeure pas moins qu'une grande partie de la population ne voit pas
une amélioration de ses conditions de vie, même si le Smig est l’un des
plus hauts d’Afrique subsaharienne, avec près de 60 000 Fcfa mensuels.
Nombre de citoyens ivoiriens se sentent abandonnés par les pouvoirs
publics, d'où la montée des mécontentements.

Le feu couvait sous la cendre

Le mécontentement des militaires n'est que l'extériorisation de plusieurs
foyers de revendications. Pour preuve, le référendum constitutionnel a
certes été adopté largement, mais avec un taux de participation à peine
supérieur à 44%. Idem pour les élections législatives qui ont enregistré
un taux de participation inquiétant de 35 %. Point n'est besoin de dire que
la faible mobilisation citoyenne n’a pas empêché une forte progression des
indépendants. La grève des fonctionnaires pour dénoncer les sacrifices qui leur sont demandés et la détermination des étudiants a tout mettre en œuvre pour faire aboutir
leurs revendications montrent que ce mécontentement généralisé persistait.
Avec la montée du mécontentement généralisé, le président Alassane Ouattara
doit savoir que si les bons résultats économiques sont nécessaires pour
le développement économique et social d’un pays, ils ne sont pas suffisants
pour éviter une crise politique majeure. Pour ce faire, l’ancien Directeur
général adjoint du FMI doit également savoir et accepter que son
gouvernement et lui doivent écouter les cris de la rue, surtout lorsqu’ils
viennent de militaires. Au demeurant, le nouveau Premier ministre Amadou
Gon Coulibaly semble avoir compris qu'il a intérêt à ne pas se focaliser
que sur les seuls indicateurs macroéconomiques et financiers mais plutôt
se pencher sur les problèmes qui intéressent le quotidien des Ivoiriens.
Raison pour laquelle, après les événements de lundi qui ont poussé les
élèves à descendre dans les rues, il a promis apporter des réponses aux
préoccupations des fonctionnaires grévistes dès jeudi 19 janvier prochain.

Situation sociopolitique en Côte d'Ivoire/ pourquoi et comment, sommes- nous arrivés à cette situation ?
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