Obama : «Nous ferons tout pour protéger les Américains»

Publié le par Denis-Zodo

 

            Le président des Etats-Unis est sorti de son silence après l'attentat manqué revendiqué par al-Qaida, mais il ne souhaite pas dramatiser la situation.

 

Trois jours après la tentative d'attentat revendiquée lundi par al-Qaida, Barack Obama s'est brièvement adressé aux Américains pour les assurer que son Administration met tout en œuvre pour garantir leur sécurité dans le respect des valeurs nationales.

L'opposition républicaine avait reproché au président son silence. En vacances à Hawaï, Barack Obama a été constamment tenu informé de la situation, mais l'Administration avait souhaité ne pas dramatiser davantage l'événement. Le ton de l'intervention présidentielle lundi en fin de journée confirme ce souci.

Barack Obama, qui a salué l'effort «héroïque» des passagers et des membres d'équipage, demande aux Américains d'être «vigilants mais confiants» et promet que son Administration «ne connaîtra pas de répit avant d'avoir trouvé tous les responsables». Le président avait commencé par un très sobre rappel des faits et de l'enquête en cours avant de détailler les mesures prises immédiatement (sécuriser les vols en cours au moment de l'incident, renforcer les contrôles à l'embarquement et augmenter le nombre d'agents de sécurité en civil à bord des avions). «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la sécurité du public», a-t-il répété. Il a également confirmé que les procédures de sécurité (de l'organisation des listes de suspects aux méthodes de détection des explosifs) seraient passées en revue, mais il ajoute que les États-Unis «feront plus que renforcer leur sécurité» : ils lutteront contre ceux qui les attaquent, qu'ils soient «en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen ou en Somalie».

L'allocution présidentielle avait été annoncée peu avant la revendication de l'attentat par al-Qaida, alors qu'une polémique s'amorçait autour de la ministre de la Sécurité du territoire, Janet Napolitano. Elle avait très vite déclaré que «le système a fonctionné», avant d'être contrainte de corriger le propos, reconnaissant que «dans ce cas, il n'a pas fonctionné». Une série d'éléments auraient en effet pu alerter les services de sécurité sur le danger posé par Umar Farouk Abdulmutallab, signalé par son père aux autorités du Nigeria (son pays d'origine) et américaines. Le jeune homme avait été interdit sur le territoire britannique après avoir demandé un visa d'étudiant pour une école qui n'existe pas. Il avait aussi payé comptant son aller simple et il voyageait sans bagage, des caractéristiques qui suffisent généralement à attirer l'attention du personnel de sécurité. Cela ne paraît pas avoir été le cas à Amsterdam, où le jeune homme est passé par un simple contrôle de transit opéré par une société privée.

Source : lefigaro.fr

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