Mayotte : la proposition piège du président comorien à la France

Publié le par Denis-Zodo

          

 

 

Jeudi dernier, à la faveur de la 64ème Assemblée générale des Nations Unies à New-York aux Etats-Unis d’Amérique, le président comorien Ahmed Abdallah Sambi était à la tribune de l’ONU. Cette fois, au cours de son discours, il a fait de la situation de Mayotte, sa préoccupation.

On le sait, pour la France, Mayotte lui appartient. Comme c’est le cas de la Martinique, de Guyane et de bien d’autres îles. Chose que refuse d’entendre les pouvoirs successifs dans la Grande Comore. Pour eux, comme l’a souligné le président Sambi à l’ONU, l’Archipel des Comores composé des quatre îles d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mayotte et de Mohéli, a toujours connu, pendant la colonisation française, une unité physique, géographique, confessionnelle, culturelle et linguistique. Et le chef de l’Etat comorien, de rappeler que « les Comores, composées de Mayotte, Anjouan, Mohéli et la Grande Comore ont été admises dans cette prestigieuse organisation des Nations Unies le 12 novembre 1975, dans ses frontières, sans que la France manifeste son opposition à cette admission ». Pour lui donc, la France ne peut prétendre être propriétaire de Mayotte, comme elle le fait maintenant, en étant à Mayotte, « contrairement aux résolutions pertinentes des Nations Unies et de toutes les autres organisations internationales, régulièrement saisies de la question ».

Pour mettre fin à ces incompréhensions, Ahmed Abdallah Sambi fait une proposition bien curieuse à la France. Voici qui suit, la proposition concrète du président comorien.

 « Je propose à la France de reconnaître la vocation des quatre îles de l'Archipel des Comores à rester une nation indivisible gérée sur la base du principe d'un pays, deux administrations. J'entends par ce principe, que la France reconnaisse la souveraineté entière de l'Union des Comores sur l'ensemble de son territoire tout en continuant à administrer l’île comorienne de Mayotte    .
Bien évidemment, les deux parties devront parvenir à un compromis sur la durée de cette présence française sur l'île comorienne de Mayotte. En contrepartie, nous demandons à la France, d'accompagner activement le développement économique des trois autres îles pour qu'un certain équilibre soit trouvé dans l'ensemble de l'Archipel, un équilibre qui favorisera nécessairement un rapprochement harmonieux des uns vers les autres, et qui permettra à l'île comorienne de Mayotte de rejoindre, enfin, son giron naturel.
Ce processus permettra à nos frères et sœurs mahorais de préserver leurs acquis sociaux et leur niveau de vie, et aux trois autres îles de relever les nombreux défis de développement auxquels elles sont confrontées.
Je suis persuadé que ces nouvelles propositions, qui devraient rentrer dans le cadre des négociations entre la France et les Comores, trouveraient un dénouement heureux avec l'accompagnement actif de l'ensemble de la Communauté internationale. Entre la France et les Comores, il y a presque deux siècles de vie commune, deux
siècles d'Histoire, de Culture et de Langue en partage »
, a déclaré le N°1 comorien.

Un pays, deux administrations. C’est ce qu’il propose à la France. En clair, la France devra reconnaître que ces quatre îles sont une et indivisibles. Mais pour un temps, le pays de Sarkozy pourra administrer Mayotte, alors qu’il devra concevoir que l’île appartient bel et bien à l’Archipel. Après, Mayotte pourra revenir tranquillement sous l’administration des Comores.

La France, apparemment, n’entend pas cela de cette oreille. Pour l’Hexagone, un référendum a été organisé au milieu des années 1970 à Mayotte. Près de 65% des habitants de cette île avait alors opté pour une administration française. C’est sur cette consultation que la France se base pour se poser en maître à Mayotte.

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T
<br /> j'ai presque envie de dire que le Président comorien veut le beurre et l'argent du beurre ! enfin si j'ai bien compris ses revendications !!!<br /> Bonne journée Denis<br /> Trinity<br /> <br /> <br />
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D
<br /> chère trinity, oui c'est ça l'ingratitude. rien de plus.<br /> <br /> re-bonjour<br /> <br /> <br />
D
<br /> la France doit se décider, la question mérite une reponse aux comoriens .une vraie question piège !!!<br /> <br /> <br />
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D
<br /> merci David à bientôt<br /> <br /> <br />