Vérité et justice, clés du redressement du pays selon Bayrou

Publié le par Denis-Zodo

   La société française n'acceptera les efforts rendus nécessaires par la crise économique que si les responsables politiques leur disent la vérité et si ces efforts sont répartis avec justice, déclare le président du Mouvement démocrate, François Bayrou.

Il a critiqué, lors de ses voeux mercredi, "l'autosatisfaction évidemment carrément déplacée" du président Nicolas Sarkozy et a invité les Français à exiger, dès les élections régionales de mars, une politique de relocalisation des emplois.

Le président du MoDem a cité deux lieux d'actions prioritaires: l'emploi et l'éducation et trois sources de menaces: l'environnement, la santé et la dette publique.

"L'autre politique devra se fixer comme règle de faire ce qu'elle dit" car "le crédit dans la parole des dirigeants est la première condition du redressement d'un pays", a-t-il dit.

Face aux conséquences de la crise économique, "nous allons nous en sortir. Mais, pour en sortir, tout le monde sait qu'il va falloir de longs, de durables efforts", a-t-il poursuivi.

"Ces efforts ne seront acceptés que si chacun des Français (...) sait avec certitude que les efforts seront répartis avec justice, que l'on demande plus à ceux qui peuvent davantage et que l'on épargne autant que possible ceux dont la vie est plus difficile", a ajouté François Bayrou.

Selon lui, "une réforme en profondeur de notre fiscalité s'imposera" ainsi pour "sortir des injustices et des impasses: le labyrinthe des niches, le bouclier fiscal, l'ISF, les évasions fiscales".

A deux mois des régionales, il a invité les citoyens à dire lors de ce scrutin: "Nous n'acceptons plus de voir partir toute la production, les usines et les emplois, nous vous commandons de nous présenter des plans de relocalisation de la production."

"Il est temps de ne plus se dissimuler la vérité: l'emploi en France est en péril parce que l'activité créatrice s'y trouve en péril", a poursuivi François Bayrou.

Face à cette menace, l'Etat doit soutenir les petites et les moyennes entreprises et mener une politique de relocalisation des usines, a-t-il dit.

Les dirigeants européens et la Banque centrale doivent "prendre leurs responsabilités" et œuvrer pour mettre fin aux déséquilibres mondiaux, en particulier à la sous-évaluation de la monnaie chinoise, source de concurrence déloyale.

"La question qui se pose est celle de la dérive continue de la véritable hémorragie qui déplace notre outil industriel, nos unités de production et finalement nos emplois", a dit François Bayrou. "C'est désormais une question de vie ou de mort."

"Si nous n'inversons pas le mouvement, tout le reste sera du baratin: nous n'aurons ni service public, ni retraites qu'on pourra payer, ni Sécurité sociale, ni cohésion sociale». Indique le porte-parole de Modem  relayée par Reuters.

 

 

 

 

 

 

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