Iran: l'opposant Mahdi Karroubi attaque le régime

Publié le par Denis-Zodo

 

Mahdi Karroubi, une des figures de l'opposition iranienne, a accusé vendredi soir les parlementaires conservateurs et l'institution judiciaire d'être des instruments de l'intimidation contre les réformistes iraniens et de piétiner les droits constitutionnels, à trois semaines de l'anniversaire des élections présidentielles controversées de juin 2009.

"L'institution judiciaire, qui (...) doit selon la Constitution défendre les libertés constitutionnelles des citoyens, est devenue un instrument aux mains du système en place et des agences de sécurité et de l'armée", a déclaré le chef de l'opposition, qui a souvent critiqué l'establishment iranien, sur le site internet de son parti Sahamnews.org.

"Au lieu d'apporter une sécurité au peuple, l'institution judiciaire s'est tournée vers l'intimidation et l'emprisonnement", a-t-il ajouté.

Mahdi Karroubi s'est également attaqué au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, disant que sa politique a placé le pays à l'écart et que la détérioration de l'économie a rendu la vie des Iraniens misérable. "L'actuel chef de gouvernement, avec son comportement étrange, a humilié la nation iranienne", a-t-il commenté.

Dans trois semaines sera célébré le premier anniversaire des élections présidentielles controversées de juin 2009, qui ont été remportées par Mahmoud Ahmadinejad grâce à des fraudes massives, estime l'opposition. Elle soutient que son dirigeant, Mir Hossein Moussavi, serait le vainqueur de ces élections.

L'opposition a appelé ses partisans à marquer l'anniversaire des élections par d'importantes manifestations dans les rues. Le gouvernement a prévenu qu'il interdirait les manifestations, laissant présager de nouvelles violences.

Les violences post-électorales entre groupes de l'opposition et forces de sécurité ont causé la mort de 80 manifestants, selon l'opposition. Les autorités iraniennes parlent, quant à elles, de 30 morts dans les violences les plus meurtrières depuis la Révolution islamique de 1979.

Plus de 120 personnes ont été poursuivies lors d'un procès collectif qui se tient depuis août dernier. Environ une douzaine d'entre eux ont été puni de la peine de mort, tandis que 80 autres ont été accusés à des peines de six mois à 15 ans d'emprisonnement.

Source : AP

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